Avec l’arrivée des beaux jours, voici venir le Festival de Paris. Un festival né dans la lumière du mois de juin, pour fêter Paris et la musique classique. Haut de gamme et populaire, depuis presque dix ans c’est ce qu’il essaie d’être.
Cette année, pour la première fois, le Festival ouvre à l’Oratoire du Louvre, un temple protestant du XVIIème siècle, qui accueille régulièrement, rue Saint-Honoré, les plus grands baroqueux. Le 17 juin, nous avons choisi d’inviter Le Poème Harmonique de Vincent Dumestre, dans une œuvre que nous aimons, que vous aimez particulièrement, le Nisi Dominus de Vivaldi. Nous avons la chance qu’il soit porté ce soir par la mezzo Eva Zaïcik.
Au Théâtre de l’Œuvre, le jour de la Fête de la musique, le 21 juin, la soprano sud-africaine Pumeza Matshikiza, que vous aviez tous plébiscitée au concert de clôture de l’an dernier, revient pour un récital piano-voix, avec Aaron Wajnberg. Au programme, entre autres, des mélodies de son compatriote Sibusiso Njeza, de Reynaldo Hahn, et de Maurice Ravel, dont on fête le cent-cinquantenaire de la naissance cette année.
Frédérique Gerbelle, ma complice depuis le début, nous accueille le 28 juin au Théâtre des Champs-Élysées, pour un concert en partenariat avec Les Grandes Voix. On retrouve avec bonheur deux artistes du Festival de Paris, Patricia Petibon, qui a ouvert la première édition en 2017, et Laurent Naouri, invité il y a deux ans à l’Olympia, au concert de clôture. Un nouveau venu, le ténor Rodolphe Briand. Ils sont accompagnés par l’Orchestre national d’Île-de-France, dirigé par Laurent Campellone, dans une programmation éclectique, où l’on retrouve Offenbach comme Poulenc ou Satie, et bien d’autres.
En 2006, dans le cadre des fonctions que j’occupais alors, je suis invitée à la salle Pleyel pour assister au Concerto pour violon de Beethoven, à la baguette Myung-Whun Chung, et l’Orchestre philarmonique de Radio France. Je venais pour entendre Maxim Vengerov et, dès mon arrivée, on m’apprend qu’il a déclaré forfait. Il est remplacé au pied levé par un jeune violoniste. À ma grande déception succède l’éblouissement de la découverte, Nemanja a alors 20 ans, il est exceptionnel. Je suis ravie qu’il ait accepté de clôturer cette édition 2025 du Festival de Paris, dans la plus pure tradition de L’Olympia Symphonique. Il a eu carte blanche, se produit avec ses deux ensembles : Double Sens, composé de musiciens français et serbes, les Trilles du Diable qui fêtent leurs 20 ans, et quelques invités que je vous laisse découvrir…
Quel bonheur de vous retrouver tous, dans cette période folle. Nous sommes faits pour vivre ensemble, et la musique est là pour nous le rappeler.
Michèle Reiser
Fondatrice et Directrice du Festival