Concert d’ouverture du Festival de Paris, pour la première fois à l’Oratoire du Louvre, ce temple protestant du XVIIème siècle, réputé pour la qualité des concerts dédiés à la musique baroque qu’il accueille, dans cette architecture tout à fait exceptionnelle. Le 17 juin, Le Poème Harmonique, dirigé par Vincent Dumestre, reste dans une programmation d’excellence. Nous avons choisi d’y faire résonner une œuvre que vous aimez particulièrement, le « Nisi Dominus » de Vivaldi, porté ce soir par Eva Zaïcik, mezzo-soprano qui cultive, grâce au spectre exceptionnel de sa voix, une grande diversité musicale.

Deuxième Concert
Samedi 21 juin // Théâtre de l'Oeuvre
PUMEZA MATSHIKIZA
Rappelons-le, le Théâtre de l’Œuvre était à l’origine une salle de concert, la salle Berlioz. Son acoustique parfaite la vouait à accueillir des artistes lyriques et classiques, comme ceux du Festival de Paris, qui va s’y produire pour la quatrième fois. Le jour de la Fête de la musique, pour rendre cette célébration encore plus festive.
Née en 1979, dans un township du Cap, élevée par une mère célibataire, la soprano sud-africaine Pumeza Matshikiza n’était pas prédestinée à une carrière de diva. Et pourtant… Elle découvre l’opéra par hasard, et s’oriente vers le chant lyrique à 21 ans, sans savoir lire une partition. Pour le concert de clôture de l’édition 2024, à L’Olympia, où elle était artiste invitée, vous lui aviez réservé un accueil triomphal, un vrai coup de cœur. L’idée nous est venue alors de la programmer seule, avec le pianiste Aaron Wajnberg. Au programme : les Cinq mélodies populaires grecques de Ravel, ont on fête cette année le cent-cinquantenaire de la naissance ; le compositeur catalan Fernando Obradors, l’ami de Federico García Lorca, connu pour son cycle Canciones Clásicas Españolas interprétées ce soir ; Reynaldo Hahn, que l’on retrouve avec plaisir régulièrement au Festival ; enfin, pour terminer, un compositeur sud-africain, Sibusiso Njeza, que beaucoup d’entre nous vont découvrir grâce à sa compatriote talentueuse. Un concert prometteur qui nous relie à cette Afrique du Sud jeune et résiliente.

Troisième Concert
Samedi 28 juin // Théâtre des Champs-Élysées
PATRICIA PETIBON
Frédérique Gerbelle nous accueille cette année au Théâtre des Champs-Elysées pour un concert en partenariat avec les Grandes Voix. Au programme : l’iconoclaste soprano Patricia Petibon, qui avait ouvert la première édition du Festival de Paris en 2017. Sa virtuosité, son imagination et son talent sont très communicatifs. Sa voix lui permet de couvrir un large répertoire allant du baroque au contemporain. Assoiffée de découvertes et d’aventures, elle nous entraîne avec elle toujours joyeusement. Lors du concert de clôture à L’Olympia de l’édition 2023 du Festival, vous aviez particulièrement apprécié la prestation du baryton Laurent Naouri, son complice de ce soir, avec le ténor Rodolphe Briand. Ils sont accompagnés par l’Orchestre national d’Île-de-France dirigé par Laurent Campellone. Ensemble, ils forment un quatuor d’artistes drôles et poétiques, dont l’alchimie sur scène est tout simplement irrésistible dans un programme savoureux, mêlant airs d’opérette et chansons.

Concert de clôture
Lundi 30 juin // L'Olympia
L'OLYMPIA SYMPHONIQUE
Le concert de clôture reste le point d’orgue du Festival de Paris, qui est à l’origine un festival de musique classique. Paradoxalement, depuis plusieurs années, nous avons choisi de clore chaque édition dans une salle dédiée à la musique pop, une salle mythique, L’Olympia. C’est ainsi qu’est né L’Olympia Symphonique. Cette année n’échappe pas à la règle, et c’est le célèbre violoniste, Nemanja Radulović, qui va conclure cette édition.
Fuyant la guerre, arrivé à 14 ans de sa Serbie natale, avec toute sa famille et quelques valises comme simple bagage, c’est aujourd’hui un des artistes français qui rayonne le plus dans le monde. Ce soir, il est accompagné par deux de ses ensembles, Double Sens, composé de musiciens français et de musiciens serbes, et Les Trilles du Diable, qui fêtent leurs vingt ans. Au programme : Bach, Khatchatourian, Dvorak, Beethoven, Monti…
Il a invité à se produire avec lui le violoniste Patrice Fontanarosa et la harpiste Marielle Nordmann, qui l’ont accueilli dans leur famille à son arrivée en France, et le contre-ténor Philippe Jaroussky, avec qui il travaille régulièrement dans le cadre de son Académie.
Nous avons choisi d’inviter aussi, dans la plus pure tradition de L’Olympia Symphonique, Clara Ysé, qui nous fait le grand plaisir d’être là ce soir, pour interpréter une de ses chansons fétiches, Lettre à M.