Œuvre originale d’un centralien, Gustave Eiffel, construction métallique au coeur de la modernité de ce XIXè siècle qui découvre un matériau nouveau, préféré à la pierre par souci d’économie. Joyau de l’Exposition Universelle de 1889, elle attire encore aujourd’hui 6 à 7 millions de visiteurs par an et symbolise Paris pour beaucoup d’étrangers.
C’est Patricia Petibon, soprano coloratur française, fêtée sur les scènes internationales, qui ouvre le bal, avec un répertoire à l’image de son éclectisme et de la couleur de sa voix. Elle lui permet d’aborder toutes les oeuvres, du baroque au moderne.
Ce soir, accompagnée par Susan Manoff au piano, elle chante Fauré, Satie, Poulenc, Rosenthal et nous réserve quelques surprises, en hommage à Paris.
Concert d'ouverture
9 juin // Tour Eiffel
PATRICIA PETIBON
Deuxième Concert
16 juin // Mairie du IVè arrondissement
DAVID FRAY
La Mairie du IVè arrondissement qui nous héberge le 16 juin pour le deuxième concert, a été construite en 1868, une vingtaine d’années avant la Tour Eiffel, à la demande du baron Haussmann, par un élève de Violet Le Duc, Antoine-Nicolas Bailly, missionné pour dresser les plans d’une mairie idéale. Elle devait servir de modèle aux autres mairies d’arrondissement. Elle accueille ce soir Le Festival de Paris, pour un récital exceptionnel du pianiste David Fray, en grande partie dédié à Chopin.
Virtuose formé au Conservatoire de Paris, il s’est produit, depuis, dans le monde entier. Les oeuvres qu’il interprète ce soir, bien que souvent d’inspiration polonaise, ont été pour la plupart composées à Paris, terre d’élection de Chopin, où le compositeur s’installa en 1837. A l’époque, la ville était déjà une capitale culturelle.
Troisième Concert
20 juin // Musée de la Vie Romantique
REGULA MÜHLEMANN
L’ombre de Chopin plane aussi sur le lieu qui accueille le 20 juin le troisième concert du Festival de Paris, le Musée de la Vie Romantique. Hôtel particulier, planté au coeur de la nouvelle Athènes, dans le IXè arrondissement, c’était la maison d’un peintre hollandais, Ary Scheffer, qui y vécut de 1830 à 1858. Il y recevait beaucoup d’artistes, en particulier son amie George Sand, qui fut aussi la compagne de Frédéric Chopin pendant neuf ans.
Aujourd’hui c’est une jeune soprano suisse-allemande, Regula Mühlemann, « dont le timbre est si cristallin qu’on pourrait y verser de la glace et le boire » (The Guardian) qui va l’enchanter pour un soir, avec un répertoire dédié aux lieder et aux mélodies françaises, Strauss, Schubert, Ravel et Debussy.
Quatrième Concert
22 juin // Petit Palais
LES CRIS DE PARIS
Le Petit Palais fut lui aussi construit pour une Exposition Universelle, mais celle de 1900. La construction a été organisée autour d’un jardin circulaire, un péristyle, par l’architecte Charles Girault. C’est aujourd’hui le Musée des Beaux-Arts de la ville de Paris. La Galerie Sud, que nous investissons le 22 juin pour ce quatrième concert, est très lumineuse. C’est donc ą la lumière d’un jour finissant que Les Cris de Paris vont attaquer les premiers motets et madrigaux. Cet ensemble imaginé et dirigé par Geoffroy Jourdain excelle dans le répertoire baroque. Au programme Gabrieli, Monteverdi, Legrenzi, Cavalli, Lotti, Caldara.
Concert de Clôture
29 juin // Sainte Chapelle
TIM MEAD
Au terme de cette promenade dans les XIXè et début du XXè siècle parisiens, remontons le temps jusqu’au XIIIè siècle pour nous installer le 29 juin dans un des joyaux des Monuments Nationaux, un des plus visités, la Sainte Chapelle. Au cœur de l’île de la Cité, dans un des plus vieux quartiers de Paris, elle constitue, avec la Conciergerie, l’un des vestiges du Palais de la Cité. Nous restons dans un répertoire baroque, pour finir en beauté avec le Nisi Dominus et le Stabat Mater de Vivaldi, interprété par le contreténor anglais Tim Mead, jeune espoir émanation du King’s College, un des meilleurs de sa génération. On l’attend la saison prochaine à l’Opéra de Paris, dans Jephtha de Haendel. Ce soir il est accompagné par le groupe instrumental baroque Les Accents, dirigé par Thibault Noally.