Les artistes du Festival de Paris

Emöke Baráth

soprano

La soprano hongroise Emöke Baráth est née à Budapest en 1985. Elle étudie le piano, le violoncelle et la harpe, avant de commencer à dix-huit ans la pratique du chant avec le ténor József Hormai. Entre 2007 et 2012, elle suit les cours de l’Université de musique Franz-Liszt, dans la classe de Julia Pászthy, tout en travaillant avec le professeur Leonardo di Lisi au Conservatoire Luigi Cherubini de Florence.
Dès le début de sa carrière, elle remporte de nombreux prix et concours internationaux, notamment le Premier Prix du 2ème Concours international de chant d’opéra baroque Pietro Antonio Cesti d’Innsbrück, le Grand Prix de l’Académie du Verbier Festival en Suisse, et le Prix Junior Prima Primissima pour la musique hongroise. Elle est invitée comme soliste par de nombreux festivals et salles de concert (Festival de Melk en Autriche, Palais des Arts et Opéra d’Etat de Budapest, Théâtre des Champs-Elysées, Opéra royal de Versailles, le Staatstheater de Braunschweig, le Brandeburger Theater en Allemagne, et la Salle des concerts du Conservatoire Tchaïkovski de Moscou…).
En 2013, son interprétation du rôle-titre de l’opéra Elena de Francesco Cavalli, au Festival d’Aix-en-Provence, est saluée par le public et la critique unanimes. D’autres prestations remarquées se succèdent : La Musicà et Euridice de L’Orfeo de Monteverdi, Romilda dans Xerse de Cavalli dirigé par Emmanuelle Haïm, l’Oratorio de Noël de Bach sous la baguette de Laurence Equilbey, le rôle-titre d’Hipermestra de Cavalli aux côtés de William Christie, Telaïre dans Castor et Pollux de Rameau, Amore dans Orfeo ed Euridice de Gluck, Morgana dans Alcina de Händel, ainsi que Susanna dans Le Nozze di Figaro de Mozart. Elle est aussi l’Eurydice de La Storia di Orfeo, programme créé par Philippe Jaroussky avec l’Ensemble Artaserse, qui a fait une grande tournée en Asie (Tokyo, Hong Kong, Séoul, Taipei).
Elle s’est produite avec les formations les plus illustres (l’Orchestre national de France, le Concertgebouw d’Amsterdam, les Orchestres symphoniques de Detroit et de Washington, le Philharmonique de Bergen, l’Orchestre Symphonique de São Paulo, le Yomiuri Symphony Orchestra), autant qu’avec les ensembles les plus spécialisés (Il Pomo d’Oro, Europa Galante, Le Concert d’Astrée, Les Arts Florissants, Les Musiciens du Louvre, I Gemelli, Concentus Musicus Wien, Concerto Köln, Akademie für Alte Musik Berlin, The Orchestra of the Age of Enlightenment, le Purcell Choir ou encore l’Orfeo Orchestra de Budapest).
Artiste exclusive Erato-Warner Classics, elle a sorti son premier disque solo « Voglio Cantar », dédié aux plus belles pages du Seicento, en janvier 2019. Le plus récent, « Dualità », consacré aux airs d’Händel, est paru en février 2022.

Tanguy de Williencourt

piano

Né en 1990 à Paris, Tanguy de Williencourt commence le piano à l’âge de sept ans. À neuf ans, il entre au Conservatoire à rayonnement régional de Boulogne-Billancourt, dans la classe de Paul-André Gaye. En 2009, il intègre le Conservatoire national supérieur de musique et danse de Paris, dans les classes de Jean-Frédéric Neuberger et Roger Muraro. Il obtient deux masters de piano et d’accompagnement, toute en se perfectionnant en accompagnement vocal, direction de chant et direction d’orchestre. Les études au CNSMDP sont également l’occasion de concerts et d’enregistrements en France et à l’étranger.
Il est lauréat des concours Yamaha (2008) et Fauré (2013), ainsi que des fondations L’Or du Rhin, Blüthner (2014) et Meyer. En 2016, il obtient le double Prix du Jury et du Public de la Société des Arts de Genève et, l’année suivante, remporte le Concours Paris Play-Direct à la Philharmonie de Paris avec l’Orchestre de chambre de Paris.
Très présent sur les scènes françaises et internationales (Philharmonie de Paris, Auditorium du Musée d’Orsay, Auditorium de Radio France, Théâtre des Champs-Élysées, Opéra de Lille, Auditorium de Bordeaux, Grand Théâtre de Provence, Philharmonie de Saint-Pétersbourg, Philharmonie de Berlin, Opéra de Bonn), il joue souvent dans les festivals, tels Menuhin à Gstaad, Chopin à Nohant, Radio France à Montpellier, Pablo Casals à Prades, La Chaise-Dieu, La Vézère, Les Solistes à Bagatelle, Les Chorégies d’Orange, l’Abbaye de Royaumont, La Folle Journée de Nantes, La Roque d’Anthéron ou le Festival de piano de Lille.
Il compte parmi ses partenaires de musique de chambre le baryton Stéphane Degout avec lequel il se produit à l’Opéra de Montpellier et l’Opéra du Capitole de Toulouse. Avec le Quatuor Diotima, il a donné un programme Franck/Adès au Théâtre des Bouffes-du Nord, à l’Arsenal de Metz et au Théâtre d’Orléans pendant la saison 2022/2023.
Sa discographie compte, pour le label Mirare, toutes les transcriptions pour piano Wagner/Liszt, une intégrale des Bagatelles de Beethoven et, plus récemment, un CD Franck, enregistré avec l’Orchestre symphonique de Flandres sous la direction de Kristiina Poska. Il a également enregistré trois CDs avec le violoncelliste Bruno Philippe : Brahms et Schumann pour Evidence Classics, Beethoven, Schubert et Prokofiev pour Harmonia Mundi pour lequel il a également sorti un album Berlioz avec la mezzo-soprano Stéphanie d’Oustrac, ainsi que le CD « Debussy : The Late Works », qui a reçu en 2019 le BBC Music Magazine Award et le Gramophone Award, suivi par un CD « Salon Proust », enregistré avec le violoniste Théotime Langlois de Swarte.

Cyrille Dubois

ténor

Né en 1984 à Ouistreham, Cyrille Dubois chante depuis l’âge de trois ans, si bien que ses parents l’inscrivent dans une chorale, puis à sept ans à la Maîtrise de Caen. À douze ans déjà, il chante le rôle de Miles dans La Tour d’écrou de Benjamin Britten à l’Opéra de Lyon et Chambéry. Après un temps d’arrêt du fait de la mue, il reprend le chant au Conservatoire de Caen puis de Rennes, tout en poursuivant des études à l’École nationale supérieure d’agronomie de Rennes. Il passe le concours du Conservatoire de Paris, dont il sort diplômé (Premier prix) en 2010, année où il intègre l’Atelier Lyrique de l’Opéra de Paris, qui lui donne ses premières opportunités de se produire sur scène.
S’enchaînent ensuite les engagements sur de nombreuses scènes lyriques de France et d’Europe : la Scala de Milan (Les Contes d’Hoffmann), la Monnaie de Bruxelles (La Dispute), l’Opéra de Zürich (Hyppolite et Aricie), l’Opéra de Liège (Les Pêcheurs de Perles), le Théâtre des Champs-Élysées (Mithridate, Le Barbier de Séville, Point d’Orgue…), l’Opéra de Paris (La Flûte Enchantée, Cosi fan Tutte, Alcina, Ariadne auf Naxos, Roi Arthus, Les Troyens, Trompe-la-Mort…), l’Opéra-Comique (Domino Noir, Fortunio)…
Il travaille avec des chefs et cheffes de renom, tels Emmanuelle Haïm, Christophe Rousset, Marc Minkowski, Raphaël Pichon, John Eliot Gardiner, Sir Roger Norrington, Thomas Hengelbrock, Laurence Equilbey et Philippe Jordan. En 2010, le Duo Contraste qu’il forme avec Tristan Raës est lauréat du Concours Lili et Nadia Boulanger.
Sa saison 2022-2023 compte de nombreux projets : avec le Centre de Musique Baroque de Versailles pour le concert et l’enregistrement de Polydore de Stuck au Müpa de Budapest, avec le Concert Spirituel autour d’Echo et Narcisse de Gluck avec des concerts et un enregistrement à l’Opéra royal de Versailles, mais aussi Médée de Charpentier au Théâtre des Champs-Élysées. Il collabore avec le Concert de la Loge autour d’Iphigénie en Aulide dans lequel il interprète Achille, avec l’Opéra de Monte-Carlo avec qui il a monté Lakmé aux côtés de Sabine Devieilhe dans le cadre de la série Les Grandes Voix, avec l’Orchestre national de France avec qui il a effectué une tournée de concerts autour d’Offenbach, l’Orchestre de chambre de Lausanne avec qui il a interprété le Requiem de Mozart, le London Symphony Orchestra aux côtés duquel il a chanté la Messe n° 5 de Schubert, ou encore Les Mamelles de Tiresias au Théâtre des Champs-Élysées dans la mise en scène d’Olivier Py.
Sa discographie comprend une quarantaine d’enregistrement dont Les Pêcheurs de perles en 2018 avec l’Orchestre national de Lille dans le cadre de la série Les Grandes Voix, le rôle-titre de Pygmalion avec Les Talents Lyriques en 2017, Les Troyens cette même année avec l’Orchestre Philharmonique de Strasbourg, Mithridate en 2021 avec Les Musiciens du Louvre, ainsi qu’un disque dédié à Couperin en 2022, à nouveau avec Les Talens Lyriques.
Il est « Révélation lyrique » des Victoires de la musique classique 2015.

Tristan Raës

piano

Né en 1981, Tristan Raës commence l’apprentissage du piano à six ans, avec son père Alain Raës, professeur aux Conservatoires de Lille et de Roubaix. À treize ans, il reçoit un Premier prix à la Schola Cantorum, un second Prix du Concours de Sarrebourg, et une médaille d’or au Conservatoire de Lille. À dix-huit ans, il entre au CNSM de Paris. En 2002, il obtient le prix de piano et son diplôme de formation supérieure. La même année, il reçoit le second Prix et le Prix spécial de l’œuvre contemporaine au Concours de Moravie (République Tchèque). Puis, il suit le cursus supérieur de musique de chambre dans les classes de Françoise Bucquet et de Daria Hovora. Il participe à de nombreuses masterclasses, notamment celles de Nicholas Angelich, Pascal Devoyon ou encore Pierre Boulez.
Après un premier disque consacré à l’intégrale de la musique de chambre pour deux pianos de Francis Poulenc, enregistré en 2004 avec Alain Raës, il entre dans la classe d’accompagnement instrumental de Jean Koerner, puis dans la classe d’accompagnement vocal d’Anne Le Bozec. En 2009, il reçoit le Premier prix piano du concours Nadia et Lili Boulanger à Paris.
Il se produit sur des scènes prestigieuses, telles le Wigmore Hall, l’Hamarikyu Asahi Hall et le Kioi Hall de Tokyo, mais aussi le Palazetto Bru Zane de Venise, l’Auditorium du Louvre, le musée de l’Ermitage de Saint-Pétersbourg ou encore l’Institut français en Russie. Il joue en récital, en musique de chambre et avec orchestre dans de nombreux festivals, tels que la Saison musicale des Invalides, le Festival Pablo Casals, le Festival Tempo, les Piano-Folies du Touquet, le Festival de Lagrasse ou encore Ars Terra dans les Hauts-de-France.
Depuis de nombreuses années, il forme avec le ténor Cyrille Dubois le Duo Contraste, couronné en 2013 par trois prix au Concours international de musique de chambre de Lyon : Premier prix, Prix spécial de la Fondation Bayer, et Prix du public. En 2015, ils enregistrent le disque « Les Clairières dans le ciel » sous le label Hortus, qui reçoit le Diamant d’Opéra Magazine, puis trois disques en partenariat avec le Palazetto Bru Zane, consacré à Félicien David, Nadia et Lili Boulanger et aux compositrices françaises oubliées. En 2019, leur disque « O Lieb », sous le label Aparté et consacré à Franz Liszt, obtient le Diapason d’Or et le label Choc Classica. Enfin en 2022, ils enregistrent une intégrale des mélodies de Fauré chez Aparté, distinguée par le magazine anglais Gramophone comme « Enregistrement de l’Année ».

Astrig Siranossian

violoncelle

La violoncelliste Astrig Siranossian est née en 1988 à Lyon, dans une famille de musiciens (son père Alexandre, pianiste et chef d’orchestre, a dirigé l’Ecole nationale de musique et de danse du pays de Romans, et sa sœur aînée Chouchane est violoniste). Enfant surdouée, admise à l’âge de huit ans au CRR de Lyon, elle poursuit ses études au CNSM de Lyon, obtenant à quinze ans son diplôme d’études supérieures avec les félicitations du jury. C’est en Suisse, au Conservatoire supérieur de Bâle, qu’elle achève sa formation dans la classe d’Ivan Monighetti, réussissant avec les plus hautes distinctions son master concert et son master soliste.
Premier Prix et plusieurs fois Prix Spécial du concours international K. Penderecki, elle joue en soliste avec de grands chefs d’orchestre, comme Simon Rattle et Daniel Barenboïm, qui l’invite régulièrement dans le cadre de son West-Eastern Divan Orchestra. Elle a souvent partagé la scène avec des musiciens prestigieux, tels le violoncelliste Yo-Yo Ma, le flûtiste Emmanuel Pahud ou encore les pianistes Martha Argerich, Kirill Gerstein et Elena Bashkirova.
Elle se produit régulièrement sur les plus grandes scènes, comme la Philharmonie de Paris ou de Berlin, le Carnegie Hall à New-York, le Musikverein de Vienne, le Walt Disney Hall à Los Angeles, le KKL de Lucerne, le Casino de Bâle, le Théâtre des Champs-Élysées, le Théâtre Colon de Buenos Aires ou encore le Kennedy Center de Washington.
Ses enregistrements ont remporté de nombreuses distinctions, celui réunissant les concertos de K. Penderecki et A. Khachaturian a reçu cinq Diapasons, cinq étoiles Classica, la Clef du mois ResMusica, tandis que le précédent disque, comportant des œuvres de Gabriel Fauré, Francis Poulenc et Komitas, avait reçu le prix Musica.
En octobre 2022, est sorti son album « Duo-Solo », qu’elle a construit comme une rencontre entre mélodies, danses populaires et répertoire savant faisant dialoguer la voix du violoncelle et sa propre voix.
Parallèlement à ses activités d’instrumentiste, elle a pris depuis 2016 la direction artistique du festival « Musicades de Romans-sur-Isère », qui met en miroir la musique avec les arts. Elle a également créé en 2019 la mission « Spidak Sevane » qui vient en aide aux enfants au Liban et en Arménie à travers la musique.
Elle joue un violoncelle de Francesco Ruggieri de 1676, prêté par la Fondation Boubo Music.