Les artistes du Festival de Paris

Cameron Carpenter

orgue

Né en 1981 en Pennsylvanie, Cameron Carpenter interprète le Clavier bien tempéré de J. S. Bach pour la première fois à l’âge de onze ans et devient membre de l’American Boy Choir School en 1992. Il étudie la composition et l’orgue à la North Carolina School of Arts. Il a transcrit plus de cent pièces pour orgue, dont la Symphonie n°5 de Mahler. Il compose par ailleurs sa première œuvre personnelle pendant ses études à la Juilliard School de New York où il est étudiant entre 2000 et 2006, suivant parallèlement des cours de piano. En 2011, son concerto pour orgue et orchestre The Scandal est donné en concert pour la toute première fois par la Deutsche Kammerphilharmonie de Brême à la Philharmonie de Cologne.
Avec son exceptionnel sens de la musicalité, son habileté technique sans limite et son esprit avant-gardiste, Cameron Carpenter est déjà en train de laisser sa marque dans l’histoire récente de la musique. Il se produit presque exclusivement depuis 2014, en récital comme en concert, sur un instrument de facture très spéciale : l’« International Touring Organ » (ITO), orgue digital qu’il emporte sur les plus prestigieuses scènes du monde. Cet instrument créé sur mesure lui permet de jouer dans n’importe quelle salle du monde.
Au printemps 2016, après un Prix ECHO reçu pour l’enregistrement If You Could Read My Mind (2014), il sort un nouvel album produit par Sony Classical, All You Need is Bach. Il devient en outre le tout premier organiste à recevoir une nomination aux Grammy Awards pour son album Revolutionary (2008) enregistré pour Telarc, qui a également produit son disque d’interprétations de Bach intitulé Cameron Live!.
Pendant la saison 2017/18, Cameron Carpenter est artiste en résidence à la Konzerthaus de Berlin et il multiplie les concerts sous diverses formes, par exemple des récitals de musique de chambre avec les membres du Konzerhausorchester de Berlin, mais également des concerts avec orchestre sous la direction de Christoph Eschenbach ou d’Alexander Shelley. D’autres temps forts de la saison comprennent une série de concerts sur son ITO à Paris, Hambourg, Munich, Luxembourg, Bâle, Gand, Moscou et Saint-Pétersbourg. Il participera également de nouveau aux BBC Proms cet été.

Xabier Anduaga

ténor

Xabier Anduaga, né à San Sebastián en 1995, a étudié le chant à la Musikene Centro Superior de Música du Pays Basque en Espagne.
En 2016, il est sélectionné pour participer à la prestigieuse Accademia Rossiniana de Pesaro où il chante sous la direction d’Alberto Zedda, puis fait consécutivement ses débuts au Festival Rossini dans le rôle du Chevalier Belfiore dans Le Voyage à Reims.
Durant la saison 2016/17, il participe aux représentations de La Cenerentola de Rossini (dans le rôle de Don Ramiro) à l’Opéra de Bilbao et au Festival Rossini de Pesaro. La même année, il figure dans la distribution du Siège de Corinthe (Adraste) à Pesaro, avec la Fura dels Baus et sous la direction de Roberto Abbado, mais aussi de nouveau dans Le Voyage à Reims (Cavalier Belfiore) au Théâtre Philharmonique de Vérone. La même année, il prend également part à un Gala Rossini à l’Opéra de Limoges ainsi qu’au Teatro Real de Madrid.
Le début de la saison 2017/18 marque pour Anduaga la multiplication de ses engagements : il interprète le rôle de Lord Arturo dans Lucia di Lammermoor, faisant ainsi ses débuts au Théâtre des Champs-Elysées sous la direction de Roberto Abbado, il est Don Ramiro dans La Cenerentola au Festival International de Sibiu (Roumanie) et à l’Opéra de Pampelune en Espagne. Il interprète également le rôle du Comte Almaviva dans Le Barbier de Séville au Teatro delle Muse d’Ancône ainsi qu’au Théâtre Mikhailowski de Saint-Pétersbourg. Il chante aussi dans la Petite Messe Solennelle de Rossini à l’Auditorium de Madrid.
Parmi ses futurs engagements, citons Falstaff de Verdi (rôle de Fenton) avec l’Orchestre du Festival de Budapest sous la direction d’Iván Fischer, à Hong Kong et aux opéras de Lille, Luxembourg et Caen. Suivront L’Italienne à Alger de Rossini au Teatro Colón de Buenos Aires sous la direction d’Antonello Allemandi, Ricciardo e Zoraide au Festival Rossini de Pesaro, Le mariage secret (Paolino) à l’Opéra Royal de Wallonie de Liège, la Messa di Gloria de Rossini à l’Opéra de Limoges, un Gala Bel Canto à la Philharmonie de Paris, Le Barbier de Séville à l’Opéra de Rouen, Così fan tutte (Ferrando) au New Israeli Opera de Tel Aviv, de nouveau Le Voyage à Reims de Rossini puis Le Barbier de Séville au Centre National des Arts du Spectacle de Pékin.

Jean-Christophe Spinosi

direction

Jean-Christophe Spinosi fonde en 1991 à Brest l’Ensemble Matheus, orchestre qui l’accompagnera dans le monde entier. En 2005, ses recherches passionnées sur les répertoires originaux le poussent à réaliser avec l’Ensemble Matheus une série d’enregistrements consacrés à Vivaldi. Plusieurs albums et quatre opéras seront produits. Simultanément, il continue d’interpréter le répertoire classique et romantique, ainsi que de nombreuses pièces des XXe et XXIe siècles, aussi variées qu’inattendues.
Différentes productions permettront à Jean-Christophe Spinosi de nouer des amitiés musicales privilégiées avec de grands artistes, citons parmi eux Cecilia Bartoli, Marie-Nicole Lemieux et Philippe Jaroussky, avec lequel il enregistre l’album Heroes.
Il travaille depuis plusieurs années avec les metteurs en scène les plus imaginatifs de la scène internationale comme Pierrick Sorin (La Pietra del Paragone de Rossini en 2007 et 2014), Oleg Kulik (Les Vêpres de la Vierge de Monteverdi en 2009), ou encore Claus Guth (Le Messie de Haendel au Theater an der Wien en 2009), Patrice Caurier et Moshe Leiser (Otello de Rossini au Théâtre des Champs-Elysées et au Festival de Salzbourg en 2014).
Après leur triomphe au Theater an der Wien en février 2013 dans Le Comte Ory, Jean-Christophe Spinosi et Cecilia Bartoli continuent en 2014 leur intense collaboration en présentant deux autres opéras de Rossini, Otello au Théâtre des Champs-Elysées et au Festival de Salzbourg, La Cenerentola, toujours au Festival de Salzbourg. Il a eu récemment le plaisir de retrouver Cecilia Bartoli dans Le Comte Ory à l’Opernhaus de Zurich.
Ses deux derniers enregistrements chez Deutsche Grammophon, Miroirs avec l’Ensemble Matheus et Lucifer à la tête de l’Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo, ont été largement plébiscités par la presse et unanimement salués par la critique.
La saison 2017/18 est marquée par ses retrouvailles avec l’ensemble québécois Les Violons du Roy et la contralto Marie-Nicole Lemieux, une grandiose Carmen rassemblant les forces de l’Ensemble Matheus et de l’Orquesta Sinfónica de Castilla y León, La Cenerentola de Rossini à l’Opéra Royal de Stockholm, ainsi que trois productions successives au Wiener Staatsoper (Carmen, Le Barbier de Séville et La Cenerentola). L’année 2018 marque également son grand retour aux éditions de Pentecôte et d’été du Festival de Salzbourg au côté de Cecilia Bartoli, pour L’Italienne à Alger, avant un concert exceptionnel au Palais Princier de Monaco, à la tête de l’Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo.

Ludovic Tézier

baryton

Après ses débuts à Lucerne et à Lyon dans les rôles mozartiens et le répertoire belcantiste, Ludovic Tézier est invité sur les grandes scènes internationales (Metropolitan Opera de New York, Staatsoper de Vienne, Opéra national de Paris, Scala de Milan, Liceu de Barcelone, Capitole de Toulouse, Royal Opera House Covent Garden de Londres, Festival de Salzbourg, de Bregenz, de Glyndebourne, Chorégies d’Orange), où il chante les rôles-titre dans Hamlet, Eugène Onéguine, Don Giovanni, Werther (dans la version baryton), de Renato (Un Bal masqué), Ford (Falstaff), Posa (Don Carlo), Eletski (La Dame de pique), Enrico (Lucia di Lammermoor), Germont (La Traviata), Valentin (Faust), Escamillo (Carmen), Chorèbe (Les Troyens), Wolfram (Tannhäuser), Marcello (La Bohème), etc., sous la direction de chefs d’orchestre tels que Sir John Eliot Gardiner, Evelino Pido, Myung-Whun Chung, Riccardo Muti.
Plus récemment, il interprète Marc-Antoine (Cléopâtre) au Festival de Salzbourg et au Théâtre des Champs-Elysées, Don Carlo (La Force du destin) au Liceu de Barcelone et à la Bayerische Staatsoper de Munich, Escamillo, Marcello, Giorgio Germont, Scarpia (Tosca) et le Comte de Luna (Le Trouvère) à l’Opéra national de Paris, Alphonse XI (La Favorite) au Théâtre des Champs-Elysées, au Capitole de Toulouse et au Festival de Salzbourg, Posa au Teatro Regio de Turin, au Théâtre des Champs-Elysées, à l’Opéra national de Paris, à la Bayerische Staatsoper et à la Staatsoper de Vienne, Enrico (Lucia di Lammermoor) à la Bayerische Staatsoper, à l’Opéra national de Paris et au Royal Opera House Covent Garden de Londres, Valdeburgo (La Straniera) à l’Opéra de Marseille, Don Carlo (Ernani) à l’Opéra de Monte-Carlo, Amonasro (Aida) à Rome en version de concert (enregistrement Warner Classics), le rôle-titre de Rigoletto au Capitole de Toulouse et à l’Opéra national de Paris, le rôle-titre de Macbeth au Liceu de Barcelone.
Parmi ses projets, citons le rôle-titre de Don Giovanni à la Staatsoper de Vienne, Lucia di Lammermoor et La Favorite à la Bayerische Staatsoper de Munich, Tosca au Festival de Salzbourg et à la Semperoper de Dresde, Ernani à l’Opéra de Marseille et L’Ange de Nisida de Donizetti à Londres avec Opera Rara (première mondiale).

Camille Thomas

violoncelle

Née à Paris en 1988, la violoncelliste franco-belge Camille Thomas se forme en France puis en Allemagne. En 2014, elle est nommée aux Victoires de la musique classique dans la catégorie « Révélation Soliste instrumental » puis choisie par la radio Musiq’3 - RTBF pour représenter la Belgique au Concours de l’Union européenne de radio-télévision (UER) où elle remporte le Premier Prix et est nommée « New Talent of the Year ».
En 2017, elle signe un contrat international d’artiste exclusif chez Deutsche Grammophon, devenant la première femme violoncelliste à signer pour la prestigieuse maison de disques.
La saison 2017/18 voit la sortie de son premier enregistrement pour Deutsche Grammophon, avec l’Orchestre de Lille dirigé par Alexandre Bloch, et la création du premier Concerto pour violoncelle de Fazil Say, qu’il a écrit spécialement pour elle, au Théâtre des Champs-Elysées avec l’Orchestre de chambre de Paris dirigé par Douglas Boyd. Ses autres engagements la font jouer avec, entre autres, avec le Kammerorchester de Brême sous la direction de Paavo Jarvi, le Staatsorchester de Hambourg sous la direction d’Alondra de la Parra à la Philharmonie de l’Elbe, l’Orchestre National de Bordeaux, le Festival Strings Lucerne, l’Orchestre de Massy, l’Orchestre Philharmonique Royal de Liège…